Bien que des milliers d’employeurs se soient déjà tournés vers l’alternance avec succès, certains ont encore quelques hésitations…
En effet, peut se souvenir que toutes les entreprises payent au titre de la formation -qu’elles aient un alternant ou non- et que ce dispositif permet de recruter un alternant dont la formation sera prise en charge par une caisse d’alternance (un OPCO). Il n’y a donc pas de coût de formation pour l’entreprise.
D’abord parce que le recrutement lui-même est, en général, facilité par la collaboration avec un organisme de formation qui prépare la sélection et les entretiens puis aide à la mise en place du contrat si besoin.
De plus, le coût salarial – celui d’un apprenti par exemple car il existe aussi des contrats de professionnalisation- avec les exonérations de charges et la prime gouvernementale est finalement assez limité.
A titre de comparaison on peut évoquer la différence possible entre un alternant et un salarié au SMIC. Selon l’âge et la formation, le coût salarial de l’apprenti, prime comprise, navigue entre 30% (20 ans par exemple) et 70 % du coût d’un SMIC (26 ans)… Il ne s’agit là, bien sûr, que d’un outil de réflexion. Pour évaluer au mieux, une entreprise peut se reporter au simulateur gouvernemental https://www.alternance.emploi.gouv.fr/simulateur-alternant/etape-1
On se souviendra aussi que la prime gouvernementale (jusqu’à 6000 euros donc pour un apprenti en formation supérieure) est versée avant salaire au fur et à mesure du déroulement de la première année de formation à condition évidemment que l’apprenti soit en poste.
Ces raisons économiques ne s’arrêtent pas car on sait que le coût moyen d’un recrutement pour une entreprise est important.
La plupart des études le donnent comme supérieur à 3000 € toutes tâches comprises et parfois bien au-delà. Recruter à l’issue de sa formation, un alternant avec lequel on a travaillé pendant une durée significative, que l’on a formé aux pratiques de l’entreprise et à sa culture permet de gagner du temps et de l’argent… en plus des satisfactions réciproques.
Notons encore que lorsqu’une entreprise travaille avec son apprenti la période de fin de formation ou celui-ci est largement monté en compétence compense le début de formation durant lequel apprenti sera probablement un peu moins performant.
L’alternance : retour vers un futur bien préparé…
Toutefois le recrutement d’un apprenti n’a pas qu’un intérêt économique, loin de là. Il existe bien d’autres raisons pour un employeur de s’intéresser à l’alternance.
L’arrivée d’un alternant apporte dans les équipes de l’entreprise, un regard nouveau, souvent jeune ,bénéficiant d’une formation actualisée.
Dans le même ordre d’idées, l’apport de collaborateurs jeunes souvent motivés et enthousiastes permet de créer des échanges intergénérationnels très intéressants et de préparer l’avenir. L’alternance crée, de fait, un système d’échange et de transmission entre les générations.
Ajoutons que la plupart du temps les organismes de formation peuvent intervenir au-delà de la formation elle-même pour rendre l’apprenti plus efficace et l’aider à s’adapter rapidement à son nouveau poste de travail.
Enfin le recrutement d’un alternant est aussi en accord avec les valeurs de nombreuses entreprises dont le rôle est, bien sûr, économique mais qui ont également le souhait de participer au dynamisme socio-économique du pays, d’encourager la jeunesse qui se tourne vers le monde travail.
Jouer le jeu de l’alternance c’est aussi offrir la possibilité à un (ou des) jeunes de parfaire leur expérience et de mener leurs études jusqu’au bout à moindre coût. Cela contribue, d’ailleurs, à l’image de l’entreprise, en interne comme en externe.
L’alternant ne coûte pas cher, il dynamise les équipes, apporte des éléments nouveaux de compétences.
Sa présence préside souvent un recrutement facile, peu coûteux et permet à l’entreprise de préparer son avenir comme de s’engager dans une démarche liée à de vraies valeurs.
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